Pour gagner en puissance sans changer de matériel, certains composants comme le processeur d’un PC peuvent être overclockés, ou surcadencés en français. Cette pratique est à la fois économique et efficace, mais n’est pas sans risque. Tout d’horizon de l’overclocking.

Processeur AMD Ryzen
Processeur AMD Ryzen - © Luiz Gonzales

Lorsqu’un PC devient trop lent pour effectuer les tâches que l’on souhaite, plusieurs solutions s’offrent à nous. Formater la machine d’abord, pour éliminer tout programme qui ralentirait la machine. Nettoyer la poussière sur les composants peut aussi parfois permettre d’enrayer certains ralentissements.

Mais quand les composants du PC sont tout simplement trop peu puissants pour l’usage qu’on veut en faire, trois solutions se présentent. Premièrement : changer des composants, ce qui peut être complexe quand on n’a pas les compétences, surtout avec un PC portable. Deuxièmement : changer de PC directement, une solution très onéreuse. Troisièmement, et c’est dont nous parlons aujourd’hui : booster les composants actuels.

 

« Overclocking », kézako ?

Nous ne parlons ici que d’overclocking de processeur, bien que ce soit possible sur d’autres composants comme la carte graphique. Un processeur, quel qu’il soit, fonctionne avec des milliers de cycles de calcul qui permettent d’exécuter les instructions liées au fonctionnement de l’ordinateur.

La puissance d’un processeur se compte principalement en fréquence de calculs, mesurée en GHz (1 GHz = 1 milliard de Hertz soit 1 milliard de calculs par seconde), ainsi qu’en nombre de cœurs, composants capables de réaliser ces calculs. Par exemple, un processeur 4 cœurs de 2GHz pourra faire 4 x 2 milliards soit 8 milliards d’opérations par seconde.

Si la fréquence des cœurs d’un processeurs est définie par le constructeur, pour assurer un compromis entre performance et durabilité, il est possible de reprogrammer le processeur d’un ordinateur pour qu’il tourne plus vite que ce pourquoi il a été créé : c’est l’overclocking . Une méthode qui permet d’améliorer la performance pour 0€ (hors éventuelle main d’oeuvre). On peut comparer l’overclocking à la reprogrammation moteur d’une voiture, à la différence qu’il est 100% légal.

 

Quels risques pour le processeur ?

Si le surcadençage du processeur peur paraitre alléchant, celui-ci n’est pas non plus sans danger, loin de là. Tout d’abord, en modifiant les conditions de fonctionnement optimales du processeur, des anomalies peuvent apparaitre : fautes de calcul ou artéfact numérique. Cela peut entrainer des bugs plus ou moins majeurs, comme l’apparition de tâches noires à l’écran ou encore la corruption de fichiers ou même du système d’exploitation.

Mais le risque principal est une usure prématurée, voire la destruction totale ou partielle, du processeur. En effet, pour faire fonctionner le processeur à une fréquence plus importante, la tension électrique envoyée doit être plus importante. Ainsi, le composant peut chauffer jusqu’à la destruction de certains de ses éléments. L’excédant de courant électrique entre les transistors (microcomposants qui réalisent les calculs) peut entrainer une fuite électrique et donc un court-circuit.

À noter également que certains modèles de processeurs sont plus aptes à être overclockés que d’autres. Dans tous les cas, nous vous conseillons vivement de faire appel à un professionnel, ou d’être sûr à 100% de ce que vous faites, car un micro-réglage en trop peut entrainer des dégâts irréversibles sur votre machine.